Why can't we be friends ?
L’amitié est un sujet un peu délicat pour moi. En clair, disons que ce n’est pas un domaine où j’ai l’impression d’être très douée… Pourtant, j’ai envie d’en parler aujourd’hui à cause d’une histoire bien précise qui m’a touchée (même si je ne fais pas partie des protagonistes). Imaginez un vieil ami du lycée que vous n’avez plus vu depuis des années. Vos études supérieures vous ont malheureusement éloignés mais maintenant que vous avez un travail et un appartement, vous décidez de l’inviter à un petit repas convivial qui servira de pendaison de crémaillère et de retrouvailles. Problème : cet ami refuse votre invitation. Il vous explique que si vous étiez de vrais amis, vous n’auriez pas attendu si longtemps avant de chercher à le revoir, que l’amitié ne doit pas se confondre avec la nostalgie… Qui a tord et qui a raison dans cette histoire ? Celui qui a trop attendu ou celui qui refuse la main tendue à cause de l’amertume ? Ou bien peut-être ont-ils tort tous les deux ?
La raison pour laquelle cette histoire me touche, c’est qu’elle pourrait très bien m’arriver aussi. Je sais parfaitement que je ne cherche pas assez à avoir des contacts avec les gens que j’apprécie. Les raisons sont multiples : oubli, paresse, manque de temps,… mais aussi et surtout la timidité. Il faut dire que pendant les étapes de ma vie (études, mouvements de jeunesse, activités,…), je suis presque toujours arrivée à me faire des copains ou copines mais je compte sur les doigts d’une main ceux qui ont gardé le contact avec moi une fois que notre élément de rencontre disparaissait. J’ai gardé trois amis du primaire, une amie du lycée et une amie de l’université, ça s’arrête là. Ce n’est pas faute d’avoir essayé d’en revoir plus mais sans succès. Alors, je me pose la question : pourquoi ? Est-ce moi qui suis une mauvaise amie ou qui ne suis pas assez intéressante ? J’avoue que même maintenant, j’ai du mal à contacter les amis qu’il me reste pour qu’on se voit. Peur de les déranger, peur qu’ils se lassent de moi… Sans compter une autre question dont je ne veux pas connaître la réponse parce qu’elle risquerait de me faire trop mal : combien de personnes voudrait rester en contact avec moi si DCP cessait d’exister demain ? Bien sûr, beaucoup de monde apprécie Thomas et voudrait continuer à le voir (et donc je les verrai par la même occasion) mais rester en contact pour MOI c’est une autre question…